Chère Vendredi,
Il y a fort longtemps que mes mots ne sont plus venus répondre aux tiens alors que si souvent un de tes sourires chaleureux venait souligner les miens ...
J'ai pris tant de recul avec mes mots, qu'ils ne sont plus que quelques anecdotes parsemées au hasard des jouebs ... et je ne prends plus même ce temps de m'adresser à ceux qui pourtant ne manquent jamais d'avoir cette attention pour chacun de mes pas ...
Et c'est ainsi que jour après jour on ne retient que les sourires et qu'on oublie de les contourner pour cueillir les larmes retenues qu'ils abritent ... je dois trop en contenir pour oser peindre des sourires sous ceux des autres en ce moment. Non pas que j'aille mal mais que des années de mal-être sans cris sans pleurs remontent si souvent à la gorge et la nouent lorsque celle-ci a un peu de mal à digérer le quotidien.
J'avais trop pris l'habitude des sourires de Vendredi pour capter ses soupirs ... à trop recueillir les larmes on en oublie de prendre garde à ceux qui crient dans le silence de leur intérieur et sourient à l'extérieur.
J'aimerais juste te dire que si tu souhaites bifurquer, si tu t'en sens la volonté et la force alors je serais de tout coeur à ton côté ... parce que c'est avec le soutien de jouebeurs qu'aujourd'hui j'envisage l'avenir plus sereinement et avec plus de certitudes, je souhaite qu'il soit là pour tous ceux qui en auront le besoin à leur tour pour leur vie propre ...
Sinon je dépose ici un petit sourire, un songe, un bisou afin qu'ils t'appaisent autant que faire se peut, afin que demain te voit prendre la route du labeur plus sereine et envisager un surlendemain où tu nous serviras le thé et où nous seront au balcon à goûter la douceur de l'air, la beauté d'un moment dérobé à l'habitude et au quotidien ...
Grosses bises
Songe
à 20:21